2012 : un signal d’alarme sur le marché de l’immobilier

A l’approche de l’année 2013, nous avons choisi de faire une rétrospective des faits marquants observés en 2012. Cette année a été rythmée par la baisse des taux et la chute de la production de crédits immobiliers de la part des banques.

Fait incongru, si les crédits semblaient moins coûteux pour les particuliers, les financements accordés par les banques ont été moindres par rapport à ceux observés en 2011. Nous avons également observé en 2012 un gros ralentissement concernant les transactions immobilières malgré des prix qui baissent, symptômes d’une crise sur le marché de l’immobilier qui devrait peu à peu s’enliser si les propriétaires fonciers ne font pas des efforts significatifs sur les prix.

Retour sur l’évolution des taux en 2012

Début 2012, notre équipe a observé une augmentation des taux entre le mois de janvier et le mois de février 2012. Celle-ci fut brève et rapide. Les banques ont ensuite revu leurs offres de financement, en affichant des taux de plus en plus bas, tout au long de l’année 2012.

Aujourd’hui, les taux ont considérablement diminué par rapport au début de l’année. Notre baromètre des taux indique une baisse moyenne d’environ 0.6 points en seulement 10 mois. Si les taux semblent proche de leur plus bas historique avec un taux fixe moyen de 3.27 % sur 15 ans et de 3.75 % sur 20 ans, nos analystes prévoient une poursuite de la baisse en 2013.

La production de crédit en chute libre

D’après les données communiquées par l’observatoire crédit logement CSA en novembre 2012, la production de crédit immobilier a diminué de près de 40 % au cours des 10 derniers mois. C’est un chiffre historique qui représente toute la morosité que l’on observe sur le marché de l’immobilier.

La baisse des taux des crédits que l’on ne cesse d’évoquer dans notre baromètre des taux n’est pas suffisante pour relancer un secteur en déclin : l’immobilier. Si les prix de l’immobilier baissent sensiblement, les propriétaires fonciers ne semblent pas prêt à brader leur bien immobilier et attendent le retour de la croissance.

Pourtant, les prévisions des spécialistes semblent plutôt aller contre les attentes des vendeurs. Malgré des taux bas, malgré des conditions de financement avantageuses, la situation économique actuelle ne permet pas de prévoir une croissance suffisante pour redonner l’envie d’acheter aux investisseurs fonciers. Nous sommes dans une situation où le marché de l’immobilier est en déclin, et rien ne laisse entendre d’éventuelle évolutions. Compte tenu de ses prévisions relativement pessimistes, il convient de faire preuve d’une grande patience, ou de se résoudre à baisser le prix de son vente de son bien immobilier au risque de faire une moins-value.

Super Taux prévoit des taux encore plus bas en 2013

Avec les évolutions des normes Bale III qui devraient entrer en vigueur au 1er janvier 2013, les banques vont devoir faire preuve d’avantage de prudence dans l’octroi de leur crédit. Cela devrait avoir pour conséquence de réduire encore d’avantage la production de crédit immobilier, ce qui devrait consolider la crise sur le marché de l’immobilier que l’on observe aujourd’hui. Dans cette situation, pour maintenir leurs objectifs, les banques devraient proposer des conditions de crédit particulièrement compétitives.

Si l’on suit les analyses faites en ce moment par les économistes, la France devrait emprunter prochainement à des taux records. De nombreuses rumeurs prévoient une diminution des taux directeurs de la BCE. Si le taux directeur principal venait à diminuer, cela impacterait directement le niveau moyen des taux immobiliers.