2015, l’année de l’opportunisme dans l’immobilier ?

A l’approche de la fin de l’année, c’est le moment de faire le point sur 2014 et de prendre le recul nécessaire pour comprendre le comportement des acquéreurs potentiels au cours des 12 derniers mois. L’année 2014 a été marquée par l’attentisme dans le secteur de l’immobilier. Il semblerait que les acheteurs potentiels préféraient attendre de saisir la bonne opportunité, plutôt que de s’engager dans un investissement spontané.

Le résultat est sans appel : en 2014, le nombre de transactions immobilières dans l’ancien devraient diminuer. Selon les dernières estimations réalisées par le réseau Guy Hocquet, celui-ci serait de 700 000 en 2014, contre 720 000 l’année précédente, soit une baisse de  2,7 % en seulement 12 mois.

Les acquéreurs potentiels sont de plus en plus nombreux

Selon le réseau Guy Hocquet : « Les acquéreurs sont toujours aussi présents qu’en 2013, voire même un peu plus présents, et le réseau Guy Hoquet Immobilier enregistre même un nombre de visites de biens en hausse de 57%. Un phénomène qui montre qu’ils comparent plus les prix, négocient plus et sont plus longs à se décider ».

Sur ces mêmes 12 derniers mois, les prix de ventes des appartements anciens ont reculé d’environ 1,7 % tandis que les taux d’intérêt ont perdu en moyenne 0,8 point. On a pu ainsi observer une augmentation du pouvoir d’achat immobilier des français, ce qui n’était pas arrivé depuis plus de 10 ans. En 2014, il est ainsi possible d’acquérir à crédit un logement plus grand qu’en 2013, en remboursant des mensualités identiques.

Dans ce contexte économique marqué par la baisse des prix, la chute des taux d’intérêt et l’opportunisme des acquéreurs potentiels, 2015 pourrait bien être l’année de la reprise sur le marché de l’immobilier.

Les investisseurs et les primo-accédants en retrait

Ce qui n’a pas été observé en 2014, à savoir le retour des investisseurs immobiliers et des primo-accédants, pourrait bien dynamiser l’année 2015. Selon les estimations de la FNAIM, 2015 devrait être marqué par le retour de ces deux catégories d’acheteurs, qui se positionnaient depuis maintenant trois ans en retrait du marché de l’immobilier.

Ces estimations optimistes sont toutefois à observer avec des pincettes, tant la conjoncture économique est instable. Si le niveau exceptionnellement bas des taux d’intérêt mêlé à la baisse des prix permet aux acquéreurs potentiels de saisir de belles opportunités, il n’en reste pas moins qu’il existe encore de nombreuses incertitudes sur le secteur de l’immobilier. On peut se demander notamment quels effets produiraient une remontée soudaine des taux sur un marché de l’immobilier en perte de vitesse.