La BCE devrait racheter massivement de la dette d’Etat pour lutter contre la déflation au sein de la zone euro
Ce n’est pas moins de 500 milliards voir 900 milliards selon certaines rumeurs qui devraient être investis dans la dette d’Etat par la BCE au cours des 18 prochains mois pour lutter contre la déflation et la croissance ralentie au sein de la zone euro.
Ce jeudi 22 janvier 2015, après plusieurs mois de négociations avec l’Allemagne, Mario Draghi devrait annoncer officiellement vers 14h le rachat massif de dettes d’Etat dans la zone euro. L’objectif : permettre aux pays de la zone euro de sortir de la crise en leur donnant les moyens de retrouver de la croissance. Ce plan d’action, appelé QE, devrait s’étaler sur 12 mois, à raison du rachat régulier par la BCE de 50 milliards d’actifs par mois.
L’Allemagne opposée au QE
Depuis plusieurs mois, l’Allemagne fait part de sa désapprobation à l’égard de ce plan d’action. Selon Angela Merkel, le risque serait de «reléguer au second rang ce qui doit être fait (en Europe) pour la consolidation budgétaire et la compétitivité ».
L’Allemagne, dans sa volonté de lutter contre l’inflation et la hausse des prix, était fortement opposée à ce plan d’action.
Injecter de la monnaie pour relancer l’activité et la consommation
Le QE, « quantitatif easing », désigne le plan d’action de la BCE visant à injecter une grande quantité de monnaie dans la zone euro, afin de racheter massivement des dettes d’Etat. Sur le plan macroéconomique, le risque est de dévaluer l’euro par rapport aux autres devise et donc : de réduire les importations qui deviennent moins compétitives et à l’inverse d’augmenter les exportations.
En achetant massivement de la dette de pays, la BCE finance d’une certaine manière les dettes des Etats membres en injectant de la monnaie. En créant de l’inflation au sein de la zone euro, la BCE souhaite lutter contre la déflation et encourager la croissance. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de la BCE fixé par le traité de Maastricht ; maintenir l’inflation dans la zone euro autour de 2 %.
Les conséquences du QE sur le marché du crédit
S’il est encore un peu tôt pour faire des pronostics, le plan d’action mené par la BCE pour créer de l’inflation pourrait bien faire pression à la baisse sur les taux des crédits immobiliers. En achetant massivement de la dette d’Etat, la BCE devrait dévaluer l’euro par rapport aux autres monnaie.
Cette dévaluation pourrait se traduire sur le marché du crédit immobilier par une nouvelle baisse des taux d’intérêt qui sont aujourd’hui au plus bas de leur histoire.