Etat des lieux sur le marché du crédit immobilier en janvier 2015
En 2014, l’actualité sur le marché du crédit immobilier a un air de « déjà vu ». Depuis le mois de janvier 2014, les taux n’ont cessé de diminuer, se positionnant en dessous des niveaux records enregistrés au cours de l’année précédente. En seulement 12 mois, les taux des crédits immobiliers ont baissé en moyenne de 0,72 %.
Après une baisse consécutive de 12 mois, les taux occupent aujourd’hui le niveau le plus bas de leur histoire. Selon les derniers chiffres publiés ce mercredi par l’Observatoire Crédit Logement CSA, le taux moyen des crédits immobiliers en décembre 2014 serait de 2,36 %.
Parmi les raisons expliquant la baisse des taux, on peut citer la baisse du taux directeur principal de la BCE, qui s’élève aujourd’hui à 0,05 %. En seulement 2 ans et demi, le taux directeur principal de la BCE a perdu 0,95 points, pour occuper aujourd’hui un niveau quasi nul. Les banques ont désormais accès à des liquidités à des taux extrêmement compétitifs, ce qui leur permet de répercuter les économies réalisées sur le niveau des taux proposés à leurs clients.
On peut également citer la baisse de l’indice OAT TEC 10 qui ne cesse, lui aussi, d’enregistrer de nouveaux records. Ce mardi 6 janvier, il est de 0,78 %.
Autre chiffre communiqué ce mercredi par l’Observatoire Crédit Logement CSA, la durée moyenne des crédits immobiliers. En décembre 2014, celle-ci est de 17,5 ans, soit une augmentation de 6 mois par rapport aux chiffres observés en janvier 2014. Les taux des crédits immobiliers n’ayant jamais été aussi compétitifs, les jeunes et les primo-accédants reviennent vers le crédit immobilier et font pression à la hausse sur la durée moyenne du crédit immobilier.
Dans ce contexte favorable au crédit immobilier, les emprunteurs se dirigent massivement sur le crédit à taux fixe qui représentent 97,6 % des emprunts accordés.
Si des rumeurs se font entendre, notamment de la part de la Banque de France et du Comité de Bâle qui recommandent aux banques de privilégier l’emprunt à taux variable, force est de constater l’intérêt des français pour le crédit à taux fixe.
Autre chiffre marquant en 2014, la baisse moyenne de l’apport personnel de -4,2 %. Les particuliers semblent injecter moins de fonds propres dans leurs crédits. Parmi les facteurs explicatifs, on peut citer la baisse du pouvoir d’achat des français et l’augmentation des demandes de crédit de la part des ménages modestes.