La baisse des prix de l’immobilier est réelle

Les chiffres communiqués la semaine dernière par les Notaires de Paris pour la période entre septembre 2012 et septembre 2013 laissent perplexes. Les prix des appartements anciens ont baissé en moyen de 1,7 % en seulement 12 mois. Mais l’immobilier est un secteur à part est l’évolution des prix ne peut être comprise que lorsqu’elle est rapportée par rapport à l’économie réelle. Si l’on tient compte de l’inflation en 2014, qui est estimée à 0,5%, on observe une baisse réelle de 2,5 % des prix de l’immobilier.

Thierry Thomas, Président de l’Institut Notariat de Droit Immobilier, va plus loin.  En rapportant la baisse des prix au cours des 12 mois qui suivent septembre 2012 à l’inflation observée au cours de ses trois dernières années, il estime que la baisse réelle des prix des appartements anciens seraient non pas de -1,7 % comme l’ont rapporté les Notaires de France, mais bien de 6 à 7 % selon ses estimations.

Les chiffres communiqués par les Notaires de France sont d’autant plus inquiétants qu’ils ne tiennent pas compte de l’inflation. Les prix des appartements baissent en moyenne de -1,7 % dans la France entière, mais de profondes disparités existent à l’intérieur du territoire national. Certaines villes comme Le Havre ou Lille accusent une baisse historique de -9,6 % et – 4,9 %. Au delà de 30 km des centres-villes, le tableau s’obscurcit encore d’avantage avec une chute des prix allant de -15 à -30 %. Seules les villes de Bordeaux, Angers et Lyon font exception à la règle avec une augmentation des prix des appartements anciens respective de 6 %, 0,3 % et 0,1 %.

Lorsqu’on étudie l’évolution des prix de l’immobilier par rapport à leur pic de 2011, on observe aujourd’hui une baisse des prix dans l’ancien de 7 % en moins de 4 ans. A nouveau il s’agit d’une donnée qui ne tient pas compte de l’inflation. Le constat sur l’économie réelle n’en serait que plus catastrophique.