Les prévisions peu encourageantes de la FNAIM pour l’année 2015

La situation sur le marché de l’immobilier inquiète. Après une baisse moyenne de 1,7 % dans l’ancien entre septembre 2013 et septembre 2014, les choses ne semblent pas s’améliorer. Le marché de l’immobilier connaît une période de grande morosité pendant laquelle les vendeurs peinent à céder leur bien immobilier au prix escompté. Aujourd’hui, il est courant d’observer des différences de prix allant de 15 à 30 % entre le prix affiché et le prix de vente réel du bien immobilier. Le premier qui accepte de baisser ses prix étant le premier à vendre.

Il faut dire que les disparités géographiques observées par les Notaires de Paris sont préoccupantes. Quand certaines villes comme Bordeaux Angers ou Lyon enregistrent une hausse des prix de ventes des appartements de 6%, 0,3 % et 0,1%, l’essentiel de la France est touché par le recul des prix, avec des disparités encore jamais vues selon les zones géographiques concernées. Ainsi, à seulement 30 kilomètres des villes, ont été observées des baisses moyennes de prix allant jusqu’à 30 % en seulement 12 mois.

Dans ce contexte, la FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier) s’est faite entendre ce mardi et ne prévoit pas de retour à la normale. Selon la FNAIM, la situation actuelle n’incite pas les acquéreurs potentiels à passer à l’acte. Il existe un véritable manque de confiance par rapport au marché de l’immobilier et à la situation économique de la France qui se traduit par un recul des ventes et une baisse des prix. Malgré des taux exceptionnellement bas, le marché de l’immobilier peine à repartir et la tendance globale est à la baisse.

Lorsque les Notaires de Paris enregistrent une baisse de 1,7 % des prix de l’immobilier en 12 mois, il faut bien comprendre que ces chiffres n’intègrent pas l’inflation. La baisse des prix de l’immobilier par rapport à l’économie réelle du pays est donc plus inquiétante et rien ne laisse entrevoir une éventuelle remontée des prix. Au contraire, on ne peut que prévoir une accélération de la baisse des prix si les taux des crédits immobiliers venaient à retrouver un niveau normal.

Les chiffres publiés par la FNAIM indiquent qu’en 2014, 720 000 logements auraient été vendus, soit une augmentation de 5,4 % par rapport à l’année 2013, et un niveau global 10 % en dessous des chiffres moyens enregistrés au cours de la décennie d’avant-crise : 1997 – 2007. Les estimations de la FNAIM ne prévoient pas d’amélioration en 2015.

Selon le Président de la FNAIM : Jean-François Buet « On n’a pas de raison de voir les volumes de transactions augmenter ».

Parmi les raisons expliquant ces prévisions négatives, la FNAIM évoque le recul du nombre d’investisseurs en 2014. Au cours des 12 mois suivant septembre 2013, leur chiffre serait en recul de près de 13 000 ; ce qui reflète la morosité sur le marché de l’immobilier et l’absence de perspectives pour l’année 2015.